Home / POLITIQUE / Vingt mois après sa création : quel bilan pour l’AES ?

Vingt mois après sa création : quel bilan pour l’AES ?

L’Alliance des États du Sahel : Un tournant décisif pour la souveraineté régionale

Vingt mois après la signature du texte fondateur, la Confédération de l’Alliance des États du Sahel (AES) continue de faire couler beaucoup d’encre et de retenir l’attention de toute l’Afrique. Conçue au cœur des bouleversements politiques et stratégiques de la région, cette confédération née de la volonté de trois pays – le Mali, le Burkina Faso et le Niger – incarne désormais un symbole fort de la quête de souveraineté et d’indépendance face aux ingérences étrangères. La création de l’AES a été perçue comme une étape majeure dans la reconfiguration de l’espace sahélien, bouleversant les équilibres traditionnels et marquant la rupture nette avec l’ordre régional dominant.

Un contexte de transition militaire déterminant

Le contexte de sa création s’est inscrit dans une période où la transition militaire s’est installée dans chacun des États membres. Ces changements de régime ont été motivés par la volonté de restaurer la sécurité et de mieux défendre les intérêts nationaux face à une menace terroriste persistante et un soutien international jugé insuffisant. Dès lors, la Confédération AES a été vue comme une réponse concertée, capable de mutualiser les efforts militaires, économiques et diplomatiques pour construire une alternative crédible à l’ordre ancien.

AES : symbole de résistance et d’unité africaine

La dynamique de l’AES inspire au-delà de ses frontières. Perçue comme une réaction légitime à des décennies de dépendance extérieure, elle a cristallisé l’espoir d’une Afrique debout, décidée à reprendre le contrôle de son destin. L’Alliance promeut la coopération régionale dans des domaines stratégiques tels que la défense, l’économie et la diplomatie, tout en cherchant à impliquer les sociétés civiles pour renforcer l’adhésion populaire. Les récents développements témoignent d’une consolidation croissante, malgré les défis internes et externes que la confédération doit surmonter.

Des avancées et des défis persistants

Depuis le lancement officiel, plusieurs initiatives concrètes ont été menées : la collaboration militaire face au terrorisme, la multiplication des rencontres ministérielles pour harmoniser les approches et la volonté affirmée d’unir le Sahel autour de principes partagés. Toutefois, la question du financement, la pression diplomatique de l’extérieur et les attentes élevées des populations demeurent des obstacles majeurs. L’AES doit sans cesse démontrer sa capacité à transformer les promesses en réalisations tangibles pour ses peuples.

Une vision d’avenir ancrée dans l’autodétermination

Pour l’avenir, l’AES compte intensifier ses efforts pour asseoir une stabilité durable, renforcer les liens économiques et tracer une voie singulière pour le Sahel. Les autorités de transition militaire, accompagnées par une implication croissante de la jeunesse et des femmes, souhaitent imprimer un nouveau rythme à la coopération régionale. Le processus prendra du temps, mais la dynamique enclenchée conforte l’idée d’une Afrique résolument maîtresse de son destin, capable de transcender les épreuves pour bâtir un héritage solide pour les générations futures.

Répondre

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *